mardi 1 décembre 2009

Vitrines

Rue du Mont-Thabor (Paris Ier) : cette ravissante boutique expose de la haute couture vintage. Ici, un modèle époustouflant de Christian Dior, accompagné d'un très beau livre de Françoise Giroud et Sacha Van Dorssen, aux éditions du Regard. C'est à propos de Dior que Giroud trouva la formule «new look». La rencontre d'un grand industriel, Marcel Boussac, et d'un créateur exceptionnel changea l'allure des femmes.





















































































Christian Lacroix ferme définitivement. Tout près de la place Vendôme, Kate Moss porte les couleurs d'une marque prestigieuse. Elle incarne superbement la chute de la maison haute couture : elle posera encore, quand la dernière maison fermera… Elle vante la maigreur, elle est très riche, elle sent la «poudre», elle me méprise : cette fille-là, elle est terrible !
































































Rue Danielle Casanova : plaisir d'offrir…






















Son voisin de vitrine en perd la tête !























Un peu plus loin dans la rue Danielle Casanova, la devanture de Brentano's se dégrade irrésistiblement :
«Chers clients,
La liquidation du magasin Brentano's a été prononcée le vendredi 12 juin 2009. Nous sommes désolés de vous informer de la fermeture définitive du magasin.
Merci de votre soutien et de votre fidélité pendant toutes ces années
,
L'équipe Brentano's

We regret to inform our faithful customers that Brentano's bookstore is in liquidation since Friday June 12th 2009 and is no longer trading.
Thank you for your support over the years
,
the Brentano's staff»

La hausse des loyers, à Paris, aussi bien pour les baux commerciaux que pour les particuliers, aura bientôt triomphé de tout ce qui faisait la vie bonne. Brentano's, dont l'entrée principale se trouvait avenue de l'Opéra, tissait un lien très étroit entre l'Amérique et la France. On y trouvait les livres en langue anglaise dans le même temps qu'ils paraissaient à New York, tous les journaux, tous les magazines, des plus officiels aux plus «underground», qu'on pouvait longuement feuilleter. On apprit que la librairie ne pouvait plus «suivre» la mise folle qu'un propriétaire sans visage avait placée sur le tapis du terme. Qui a eu la peau de Brentano's ?

8 commentaires:

Tanya a dit…

BREATHTAKING!

Patrick Mandon a dit…

Take your time, Lady T. Paris is your kind of town.

Tanya a dit…

Nice of you to say that, Patrick!
Actually I know this vitrines very very well....Your photos make me want to jump on a plane! We even have a place not to far from Dior!

Corinne a dit…

Et en plus, on peut faire du lèche-vitrines chez vous Patrick ! Pour rien au monde je n'irai chez ce drôle de personnage qui ne sait même pas parler aux "fames". On est bien mieux ici !
ps: quel dommage pour C. Lacroix, j'aimais beaucoup.

Patrick Mandon a dit…

Cheveux d'encre est revenue ! Quand vous vous absentez trop longtemps, cela se remarque. Émilie, elle aussi, nous manque. Elle reviendra bientôt. Euréka, où êtes-vous ?
Promenez-vous, Cheveux d'encre, allez faire refléter votre belle silhouette dans les vitrines.
Quant à l'autre blatte, considérez que c'est un geste de solidarité avec Leroy, qui est violemment attaqué, à son tour, par cette engeance subalterne. Pour ce qui est de moi, du moment qu'il ne vient pas laisser sa trace brune et malodorante chez causeur, je me contente de l'ignorer.

Euréka a dit…

Cher Patrick,

Je suis toujours là, je viens me ressourcer chez vous avec vos promenades. En ce moment, je suis cafardeuse ( et c'est un doux euphémisme), même les rues enchanteresses de Paris ne me sourient plus. Et pourtant ! A
u fait, savez-vous quel mon pont préféré de Paris (surtout la nuit) ? C'est... Le Pont Alexandre III.
Moi, j'attends des nouvelles de la Marquise. Ces aventures me manquent.

Patrick Mandon a dit…

Chère Euréka, je me doutais bien que vous traversiez une période délicate. Noël approche : pour moi, qui suis un vieux gamin assez bien conservé, c'est toujours la même fête, mais certains de mes amis supportent mal ce moment de l'année.
Puisque vous êtes parisienne, retrouvons-nous un jour sur le pont Alexandre III : ma proposition est dénuée d'arrière pensée, je vous l'assure. Et d'ailleurs, je ne peux courir le risque de nuire à ma réputation de gentilhomme, que vous vous empresseriez de ruiner, ici et ailleurs, si je n'y conformais pas.

Patrick Mandon a dit…

Euréka, la chère marquise, elle aussi, connaît le blues de l'hiver, une saison qui ne lui réussit pas. Elle reviendra, j'espère, avant le printemps prochain.