vendredi 26 mars 2010

Le fantôme du métro aérien 3

Après la sortie du film, de la gauche à la droite, toutes les ligues, politiques et/ou morales, de vertu y vont de leur couplet, et les moins passionnées ne sont pas les féministes. Le dernier tango exprime un machisme répugnant, attentatoire à l'image des femmes, des fantasmes de bourgeois oisif et décadent…
Pourtant, il s'agit bel et bien de la défaite d'un homme, de sa capitulation amoureuse en rase campagne devant une jeune fille, bouleversée d'abord, excitée ensuite, méprisante très rapidement.
Les ligues féministes, à la manière de l'allégorie guerrière qui rend hommage au comportement des français à Bir-Hakeim, lançait l'assaut contre le symbole du sexisme mâle arrogant (la tour Eiffel).

Photographies © PM





14 commentaires:

Corinne a dit…

Les féministes vraiment ? Quel manque de discernement ! Brando n'a jamais été aussi touchant dans ce rôle d'homme vaincu. Superbe mise en images.
Mais, cher Patrick, que de fantômes sur la toile en ce moment!
Mais un fantôme en cachemire miel, il n'y a qu'ici qu'on peut le trouver. Vous allez attirer les abeilles !

Eurêka a laissé un petit mot Patrick, je la salue et ne peux que lui conseiller de se ménager quelques moments d'évasion ici pour notre plaisir, ou ailleurs.. C'est vital !

Patrick Mandon a dit…

Corinne, vos interventions sont délicieuses, vraiment. Dès le moment où j'ai vu ce film, j'ai voulu posséder un manteau en cachemire couleur miel, comme vous le dites. C'était devenu une obsession, que je partageais avec un ami. Il a conservé son «exemplaire» d'origine, mon dernier modèle est bien plus récent ; il provient de la maison Old England. Certes, la marchandise y est un peu chère, mais de grande qualité. Et puis, les soldes sont vraiment intéressants. Je ne devrais pas dire ces choses, par ces temps difficiles. On me dit parfois que cela fait mauvais genre, nouveau riche, voire voyou entretenu par des dames. Je me moque bien de cela ! Je suis un romantique de bazar, un vieux gamin de Paris, pas fier pour deux sous, mais toujours prêt à défendre mes amis et mes couleurs. Vous êtes mon amie, et vous savez tout.

Corinne a dit…

Patrick, j'adore quand vous parlez chiffons !
Je ne sais pas tout de vous, mais ce que je sais me plaît et j'y vois l'essentiel. Votre amitié m'est précieuse et partagée et pour la sceller, un baiser chaste, s'il en est.

Euréka a dit…

@Corinne : merci pour votre soutien qui me va droit au coeur. Belle-maman ayant quitté la place pour quelques jours (trop peu à mon goût)j'ai pu m'évader ici. Je passe tous les jours vous voir (depuis le bureau)pour me régénérer avec de belles chansons et de belles photos.
A tous, je suis allée me promener sur un blog pas fréquentable. Nos amis PM JL et Nadia se font descendre en flamme. C'est lamentable. La liberté d'expression a bon dos.
A bientôt
Anne

Patrick Mandon a dit…

Euréka, absent de Paris, je n'avais pas pris connaissance de votre message. je me réjouis de vous voir ici, et je vous invite à venir plus souvent. Je suis allé sur ce «blog pas fréquentable», dont vous parlez. Que vous dire ? Cessez donc de le fréquenter !
Quand j'étais collégien, je me livrais à un exercice imposé, dont je raffolais, la composition française. Pétrone, l'effaré des latrines, qui semble fasciné par Jérôme Leroy et votre serviteur, produit, quant à lui, de la «décomposition» française. Il n'écrit pas, il souille ; il abandonne derrière lui une matière inquiétante, une sorte de glaire psychique, un mucus de dysorthographie, et la preuve malodorante d'une involution organique. Pétrone, c'est le heurt fatal des deux substances cartésiennes, c'est l'erreur métabolique, c'est la confusion malencontreuse entre les constituants du vivant. Pétrone, c'est le crachat du hasard contrarié dans le bol de soupe primitive.

Joël H. a dit…

ce «blog pas fréquentable» [...] Que vous dire ? Cessez donc de le fréquenter !

Patrick, voilà qui s'appelle épuiser le sujet !
Tout aussi brièvement : vos photos rendent envieux.

Patrick Mandon a dit…

Joël, vous habitez à Lyon, ce me semble. Figurez-vous que votre ville m'a envoûté, il y a de cela trois décennies. Je l'ai découverte en m'y promenant à pied. Je l'ai explorée. Je n'ai fait, ensuite, qu'y passer, sans m'y arrêter vraiment. L'impression que j'en avais retirée était celle d'un épais mystère urbain, propice aux légendes, aux récits, aux personnages surnaturels. J'aime les villes. Elles me disposent à une mélancolie particulière, je m'y sens comme dans une fiction que le réel mettrait à ma disposition. Alors, je me dis que si vous aviez quelques photographies de votre grande cité, accompagnées d'un commentaires très «dense», à votre manière, je les exposerais ici avec plaisir…

Joël H. a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Joël H. a dit…

votre ville m'a envoûté, il y a de cela trois décennies.

Voici donc une photo rescapée, c'est le mot, de ces temps endormis - 1979 a priori :
la photo
Qui sait, peut-être êtes vous une des silhouettes qui se détachent en haut de ces escaliers, que vous n'avez pu manquer d'emprunter pour monter à Fourvière ou descendre de la Croix-Rousse ?
Je sais que cette image est vide de tout sujet : n'empêche qu'on y voit, en creux, le ravalement général à venir, peu de temps après, qui va relooker cette ville brumeuse, industrielle, crasseuse même, en une improbable cité toscane. N'empêche qu'on y voit aussi, toujours en creux, la réhabilitation, alors en projet, des pentes populaires de la Croix-Rousse, destruction d'immeubles insalubres, d'escaliers (dont celui-ci, j'en ai peur) et de passages secrets contre installation d'ascenseurs, de commissariats et de bars à tapas.

Sinon, sur mon blog, on peut voir notre église Saint Polycarpe.

Joël H. a dit…

Temps endormis, bien entendu, citation.

Patrick Mandon a dit…

Merci infiniment, Joël, pour votre message, photographies et texte. Nous y reviendrons plus longuement.
Pour l'heure, après l'information de la nuit, relative aux attentats dans le métro de Moscou, j'aimerais que Vincent nous fasse connaître qu'il est sain et sauf ! Vincent est le garçon qui intervient de temps en temps ici, très brièvement toujours, avec pertinence souvent. En ce moment, accablé par l'insondable bêtise de deux ou trois commentateurs de Causeur, il se manifeste par de brefs cris animaliers… C'est également Vincent qui a créé le blogue Lettres de Moscou, référencé chez nous sous la rubrique Gotha.
Vincent, donnez-nous des nouvelles !

v. a dit…

Merci Patrick pour l'attention,bonne journée à vous et aux lecteurs de ce blog.
Une pièce de circonstance.

Corinne a dit…

Bonjour à tous, ravie de voir que Vincent va bien !
Eurêka, mais que diable alliez-vous faire dans cette galère ? Prenez du large ! Je vous embrasse.
J'aime beaucoup l'escalier de Joël, espérons qu'il tienne bon. Je visite toujours avec bonheur votre espace virtuel.

Anonyme a dit…

Chère Eurêka
Don't worry, be happy.