dimanche 10 octobre 2010

«Mamant»

« Il n’y a que le dernier amour d’une femme qui satisfasse le premier amour d’un homme.»
La dernière phrase du roman, prononcée par Ronquerolles qui invite son ami à bien placer son amour, a été interprétée comme une dédicace occulte à Mme de Berny […]. Elle paraît plutôt incongrue par rapport au reste de l’histoire où il n’est jamais question de cette combinaison. En effet, cet amour se pose comme l’opposé de la passion romantique, en ce qu’il offre une chance d’éviter l’agressivité entre les sexes. Une femme doit être aussi la mère de son amant. Un jeune homme doit traiter son amante mûre comme une mère.
La duchesse de Langeais et la critique de la passion romantique, Francesco Fiorentino, in L'Année balzacienne 1/2000 (n° 1), p. 223-229, P.U.F éditeur


2 commentaires:

anne a dit…

Le roman est sublime, d'une audace dont seuls les grands sont capables, mais je n'ai pas été convaincue par le film de Rivette. Jeanne Balibar, pleine d'affectation dans les salons, et réellement sublime au couvent, est parfaite, mais il y a chez Guillaume Depardieu quelque chose de trouble, et d'un peu veule qui ne convient pas au personnage de Montriveau. Je n'ai que de vagues souvenirs du film avec Edwige Feuillère (autre voix envoûtante) et P.-R. Wilm, mais j'ai tendance à penser (incorrigible "Laudatrix temporis acti") qu'il était meilleur...

Patrick Mandon a dit…

Anne, vous avez raison, l'infortuné Guillaume Depardieu n'incarne qu'imparfaitement Montriveau. Et cette version du roman ne m'a pas emporté, comme l'avait fait le film de Jean de Baroncelli. Il se trouve que je n'ai pas trouvé d'extrait de cette œuvre disponible.
Je vous salue, Anne. ( […] « d'une audace dont seuls les grands sont capables […]«).