mardi 23 novembre 2010

Près du corps

Dans son cuir noir moulant, comme une greffe de nuit sur un corps fluide et musclé, Elvis revient, en 1969, après une dépression, et quelques films en forme de navets. Sa voix est intacte, sonore, métallique, souple. Il est près de ses racines, le blues, près des musiciens qui le suivent depuis toujours. Il ne retrouvera jamais plus une telle intensité, une telle aisance, un tel bonheur dans l'interprétation. Il est jeune et sauvage pour la dernière fois.
Amusé de lui-même, généreux, gai, terriblement et naïvement «sexe». Il est la beauté américaine au sang mêlé, l'indien des plaines avec quelque chose du Tennessee…

6 commentaires:

J.M.Théaux a dit…
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Patrick Mandon a dit…

Cher Jean-Michel, votre délicat article sur Paul Cela sera mis en page aujourd'hui ou demain au plus tard. Je vous remercie infiniment.
J'efface votre message par lequel vous me le transmettez, je vous communiquerai prochainement une adresse où nous pourrons communiquer par courriel.
Je vous salue, ami de Celan et de tant d'autres.

J.M.Théaux a dit…

Bien cher Patrick,

Je n'avais pas prévu que vous alliez mettre en ligne.
De fait, j'ai écrit ces mots parce qu'on était le 23 novembre. Mais bon, ce sera un premier pas, bien difficile d'ailleurs.
De grâce, vous qui écrivez si bien, veillez, je vous prie, à m'amender et me corriger car je crains que tout cela ne soit bien lourd...comparé à votre écriture si fluide, dont je m'émerveille chaque matin.
Fidèles amitiés.

Anonyme a dit…

En fait, c'est un véritable moment de grâce, il est au sommet. Moins poupin, il ne sent plus le foin ou l'eau de toilette bon marché, pas encore ravagé. Et le cuir lui va si bien.

Pierre a dit…

C'est Bagheera sur sa branche avec une guitarre! Décontracté, malicieux il a l'air d'être heureux avec quatre copains. Ses yeux brillent, un demi sourire sur des dents blanches. C'est le King!

Patrick Mandon a dit…

C'est un pur moment de sexe naïf, frais, délicat comme une pièce de cuir sur la joue. Il troublait, le savait ; il aimait sa mère et l'Amérique, ondulait tel un serpent, lançait d'affolants mouvements de hanche et des brusqueries du bassin qui réjouissaient les filles et fascinaient les garçons.