vendredi 10 juin 2011

Comme un frère

Longue conversation avec un homme, un ami, d'un grand âge : « Maurice Ronet fut pour moi comme un frère. ».
Jamais je ne déambulerai la nuit, dans Paris, en compagnie de Maurice Ronet, mais cette seule « transmission » émouvante, par un compagnon du « Feu follet » m'a servi de relais de mémoire.
Quand on est naturellement mélancolique, la vie, souvent, est atrocement douce.

http://youtu.be/R5Ek1Hdfv0c
(J'ai déjà convié Daniel Darc, pour cette chanson, mais « bis repetita placeo »… Daniel Darc a traversé les flammes de l'enfer. Il a survécu. S'il passe près de chez vous, ne le manquez pas.)

4 commentaires:

Jérôme Leroy a dit…

Je viens de le (re)voir dans Raphaël ou le débauché.
Je te conseille, si ce n'est déjà fait, la lecture des Insoumis de Neuhoff où un chapitre lui est consacré aux côtés de Gégauff,et de De Roux entre autres.
Bien à toi

Patrick Mandon a dit…

Gégauff, je l'ai vu quelques fois, rue du Bac, dans un café, qu'il fréquentait. C'était le repaire des éditions de La table ronde, alors gouvernées par Roland Laudenbach. Des corsaires, des mercenaires, odeur de souffre et complots joyeux. Beau mec, Gégauff ! Tu connais les conditions de sa mort.
J'ai revu, moi aussi, Raphaël ou le débauché : le tandem Nina Companeez-Michel Deville fonctionnait à merveille. Le scénario est bien construit, les dialogues ciselés, mais les images font souvent « cartes postales. La splendeur de Françoise Fabian ! Et qui d'autre dans le rôle de Raphaël que Maurice Ronet ?
Ce dernier, parfois, passait rue du Bac, laissant derrière lui un sillage de sympathie et de pure séduction.

Florence a dit…

Daniel Darc, hélas, n'a pas survécu...

Patrick Mandon a dit…

C'est curieux, voyez-vous Florence, la mort de ce type m'a profondément touché. Il semblait s'être sorti de son enfer, mais il était très affaibli. C'était une sorte de martyr.
Son dernier disque est excellent.