mardi 17 avril 2012

Her heart belongs to daddy




Cette photographie dit beaucoup de choses de Marilyn Monroe. Elle a sans doute été prise pendant le tournage du film « The Misfits ». Marilyn n'a jamais caché l'admiration qu'elle portait à l'acteur, qui lui semblait incarner une sorte de père idéal : beau, fidèle, ardent, viril, solide. On sait que ce film fut une rude épreuve, et que, pour ses trois acteurs principaux, Marilyn, Clark et Montgomery Clift, il signale une sorte de crépuscule. Clark Gable ne résistera pas à une quatrième crise cardiaque, et mourra le 16 novembre 1960, quelques semaines avant la sortie des Misfits, Marilyn décèdera le 5 août 1962, après avoir abandonné le plateau de « Something got to give », qui demeurera donc inachevé. Monty Clift relevait d'un grave accident de la route, qui l'avait salement amoché. Après maintes opérations, il reprit douloureusement le chemin des studios. Mais les producteurs ne lui faisaient plus confiance. Il mourut, lui aussi d'une crise cardiaque, en 1966.
Mon ami Jean-Louis Castelli, photographe de plateau, m'a affirmé que les relations entre les acteurs étaient très bonnes, contrairement à ce qui fut parfois rapporté. Certes, le comportement erratique de Marilyn compliqua un peu les choses, mais jamais Clark Gable, un parfait gentleman, ne se plaignit d'elle ; au contraire, il l'entoura d'affection. Observez le regard d'attendrissement admiratif qu'elle porte à ce héros fatigué.

Cette autre photographie est antérieure, vers le milieu des années cinquante. On imagine la joie de Marilyn ; elle danse avec l'homme qui incarnait son idéal !


4 commentaires:

Nuagesneuf a dit…

Esclave béat et bienheureux tel un simple d'esprit de M.M., je me réjouis de la trouver aujourd'hui dans votre délicat gynécée, cher Patrick...Pour moi, elle s'est envolée dans la nuit du 4 août, comme Anne Frank, comme les privilèges.

La voir ainsi, épanouie, heureuse peut-être l'instant d'une étincelle ou mieux, d'une étoile filante ou de perséides, apaise l'incommensurable masse de propos de haine, insultes, j'en passe et des pires, proférés depuis des mois par les neuf candidats unis à injurier N.Sarkozy. Nul ne réagit, nul ne le souligne. Ce qui a osé se proférer avec tant de vulgarité et de constance en perpétuelle gradation m'interdit. Mon "cher et vieux pays" ne mérite pas ça. Le rapport avec Marilyn ? Mais voyons, il n'y en a heureusement aucun.

Patrick Mandon a dit…

Le comble a été atteint par France Inter, mardi matin. Sarkozy a été l'objet d'une entreprise qui excède le simple entretien critique (fréquent à la BBC, par exemple, et toujours remarquablement sévère mais correct), il s'agissait d'un guet-apens. Une certaine Pascale Clark - une femme avec un vrai physique de radio - a prétendu que Sarkozy, avant de serrer les mains, dans la foule, place de la Concorde, avait retiré sa montre de son poignet, par crainte qu'on la lui dérobe ! L'allusion est vipérine, bien sûr. Cette Mme Clark a opéré sur toutes les ondes de France et de Navarre. Elle semble bénéficier de protections importantes, qui la dispensent d'avoir un peu de vrai talent, et un minimum de considération pour ses interlocuteurs. L'insolence vraie n'opère que lorsqu'on prend un risque, sinon, c'est de la complaisance déguisée. La politique de Sarkozy présente de nombreux aspects fort discutables : pour en discuter, justement, il faut des journalistes, et non pas des tricoteuses d'échafaud.

Nuagesneuf a dit…

P.C., que vous évoquez, sévit depuis longtemps tant à France inter qu'auparavant sur Canal. Le son de sa voix m'a toujours horripilé, je coupe le son.

Autre désastre de cette campagne : l'inénarrable discours de Mme Choly. Elle détiendra le plus stupéfiant record d'avoir réussi à détourner complètement les questions écologiques qui sont primordiales et essentielles à notre apprentissage au profit d'un discours d'avocat général en disgrâce à Mayotte ou à St Pierre et Miquelon.
La dernière aberration du jour ici :

http://www.lexpress.fr/actualites/1/politique/eva-joly-guide-decapant-d-un-sarko-tour-dans-les-hauts-de-seine_1105887.html

Cela donne vraiment la nausée.

Patrick Mandon a dit…

Je viens de visionner la scène, place de la Concorde : le bracelet-fermoir de la montre, visiblement, cède sous la pression des mains qui se tendent. C'est évident sur la vidéo. Sarkozy, afin de ne pas perdre sa montre, la retire et la place dans sa poche.
Bien sûr, on pourra toujours dire que cette montre est hors de prix, mais on ne peut prétendre que le geste est de défiance envers le peuple.
Sarkozy a manifesté, malheureusement, un goût prononcé pour les objets clinquants, ce qu'un président de la République, surtout en temps de crise grave, devrait s'interdire. Cela ne justifie en rien la mesquinerie verbale de Mme Clark ! À quoi ce genre de procédé me fait-il penser ? Cette femme prétendrait-elle incarner une forme rebelle du journalisme, quand elle n'est que l'incarnation de la plus banale des conformités au snobisme majoritaire dans la sphère médiatique ? J'aime beaucoup les solitaires, les individus, j'exècre les membres de la nouvelle féodalité, laquelle a développé ses petits privilèges au sein de l'« appareil d'État », sous la forme de Radio-France.
Il est temps que tout cela se termine !