mercredi 12 septembre 2012

Piano triste

Un ami m'apprend la mort d'une jeune pianiste de jazz nommée Shimrit Shoshan, que j'avais découverte il y a un an. Cette jolie jeune femme, née en Israël, n'avait que 28 ans : elle serait décédée d'une crise cardiaque.
Les femmes sont rares dans l'art du piano jazz, et exceptionnelles les artistes, telle Diana Krall, qui savent « crooner » tout en s'accompagnant superbement. Shimrit Shoshan ne chantait pas, son talent était ailleurs, sans doute dans la composition et une forme d'improvisation, que l'expérience et la pratique tempéreraient, enrichiraient. Elle résidait à New York, où elle s'était frottée aux musiciens de nuit, à l'atmosphère des clubs.
La voici :


En hommage à Shimrit Shoshan, quelques instants en compagnie de Thelonious Monk…



… Et dans la compagnie de Champian Fulton, qui nous démontre avec éclat ce qu'une femme sait faire d'un simple « five o'clock ».



J'augmente le salut à la jolie pianiste disparue de cet hommage d'Oscar Peterson.



On tirera un certain profit à se rendre ici

6 commentaires:

Nuagesneuf a dit…

Paradoxe. La camarde mitonne de bien heureuses découvertes !
Talent à l'état pur que cette impro. que vous nous faites découvrir (image et prise de son excellents,en outre). Merci cher Patrick.

Patrick Mandon a dit…

Oui, Nuage, mais la camarde frappe qui elle veut, quand elle le veut ! Cette jeune femme, charmante, avait un avenir, elle apprenait encore, la camarde en a décidé autrement. La mémoire des autres est constitutive de l'humanité. En disant cela, je me rappelle le teckel d'une amie, très lié à ma propre teckel : après la mort de celle-ci, le teckel de mon amie sombra dans une sorte de « dépression » : il cherchait son amoureuse, refusait de se nourrir, se lamentait. Cela dura un an.
Enfin, bref, il importe de se souvenir ! Malgré tout, les circonstances m'autorisent à lui rendre un hommage par l'intermédiaire du grand Thelonious Monk et de la délicieuse Champian Fulton.
Le tombeau des morts, c'est le cœur des vivants.

Anonyme a dit…

Joli et délicat hommage cher Patrick.
Je regrette cependant de découvrir cette talentueuse artiste dans ces circonstances...
Mais j'y reviendrai !

Amitiés
Votre dévouée Ondoyante :-)

Patrick Mandon a dit…

Bonjour l'Ondoyante,
Elle a enregistré au moins un cd, Keep it movin . Vous pouvez en entendre des extraits à l'adresse suivante http://www.cduniverse.com/productinfo.asp?pid=8423592

Anonyme a dit…

Merci cher ami, j'irais écouter.
Je vous embrasse

Nuagesneuf a dit…



Votre 14 septembre à 18 :18

S’il n’est jamais trop tard pour mieux faire, je constate à regrets que je n’ai pas répondu à votre commentaire, persuadé que j étais de l’avoir fait. La vieillesse est un naufrage, disait un homme de très haute stature.
La tendre aventure des teckels m’a immédiatement rappelé la fabuleuse chanson de Brassens, « Le 22 septembre ». Je vous glisse le lien ; je crois que l’on peut l’écouter une fois par semaine cette chanson, c’est en tout cas pour moi une des toutes meilleures…

http://www.youtube.com/watch?v=aOZTjlrU8M0

« Le tombeau des morts, c’est le cœur des vivants » écrivez-vous. Quelle belle analogie, à laquelle il est entendu qu’on joindra l’indicible légion de celles et ceux qui n’ont pas eu de sépulture autre que celle de nos cœurs…