lundi 19 octobre 2009

L'enchanteur du XXe siècle (2)

Jean Cocteau ne se pencha pas seulement sur les enfants, mais aussi sur les parents terribles. Le grand appartement est comme la roulotte d'une petite tribu de tziganes sédentarisés. Michel (Jean Marais) est le fils adoré de sa mère (Yvonne de Bray). Comment une mère peut-elle seulement supporter l'idée que «le fruit de ses entrailles» et de sa fantaisie sentimentale puisse aimer une autre femme ? Quels déplaisants secrets révélera l'intrusion de l'amour dans ce tendre désordre ? Notre vie est un labyrinthe ; il arrive que le cinéma nous prenne par la main et nous fasse un brin de conduite éclairée…




































Les parents terribles (1948)
Réalisateur : Jean Cocteau
Scénario et dialogue : Jean Cocteau d’après sa propre pièce de théâtre
Assistants-réalisateur : Claude Pinoteau, Raymond Leboursier
Musique : Georges Auric
Directeur de la photographie : Michel Kelber
Cadreur : Henri Tiquet
Photographe de plateau : Roger Corbeau
Direction artistique : Christian Bérard

Documents : affiche du film ; Yvonne de Bray, Jean Marais (photographie Raymond Corbeau)

2 commentaires:

Emilie a dit…

C'est grâce à la télé, lorsqu'elle était "culturelle", qu'enfant,
j'ai découvert les films de Cocteau, "la Belle et la Bête", puis "Orphée" qui me fascina littéralement.Plus tard, ses pièces et ses poèmes. Je me souviens qu'il est mort peu après avoir appris la nouvelle de la mort d'Edith Piaf. J'aime beaucoup cette phrase de lui, une phrase qui me va comme un gant et que j'avais, étudiante, accrochée au-dessus de mon bureau ( vous voyez, cousin, que le mal vient de loin!): "ce que les autres te reprochent, cultive-le, c'est toi !"

Patrick Mandon a dit…

Idem pour moi, cousine ! C'est l'une de mes phrases clefs, de celles qui m'ont permis de m'accepter et de consentir au défi.
Pour Cocteau, mort quelques heures après Piaf, Jean Marais déclarait : «Je ne pense pas que la mort d'Édith ait provoqué la mort de Jean Cocteau». Cocteau l'enchanteur, notre Merlin, se savait très malade et condamné. il avait préparé sa mort. Mais le symbole demeure : ces deux-là s'aimaient beaucoup, et ils sont partis le même jour !