dimanche 1 mars 2015

Comme des notes de musique entendues sur le chemin


Aldo Ciccolini, napolitain de naissance (1925), français de nationalité, est mort le 1er février 2015. Il n'était pas seulement un virtuose du piano, il incarnait la virtuosité retenue, qui se garde de tout effet inutile. En cela, il représentait parfaitement l'enseignement et l'esprit de ses maîtres, Marguerite Long et Alfred Cortot.
Le voici dans « Kupelwieser Walzer », de Franz Schubert, transcrite par Richard Strauss : on entend cela, on s'interrompt, on suspend son pas pressé, et l'on pressent que la vie est fragile. On se dit alors que cette fragilité-même, fatale, produit ce beau sentiment de précarité, qui nous fonde.



Leopold Kupelwieser (1793-1862), peintre autrichien de belle renommée, appartenait au cercle des intimes de Schubert.
On entendra cette même Kupelwieser Walzer, comme venant de la fenêtre ouverte d'une maison, et qui accompagne quelque temps un promeneur, sur le chemin : Le dernier bain de Diane

2 commentaires:

Célestine ☆ a dit…

Aux premières notes déjà, j'avais pris une ombrelle, et j'avançais, légère sur un chemin pierreux, doucement poudré de pollen, une après-midi de mai. Des odeurs de compote au caramel sortaient par les fenêtres, et sous la charmille Oncle Albert marchait en tenant son chapeau.
Quant à ce délicieux pianiste, c'est un mélange parfait de Jacques Chazot et d'Al Pacino.
¸¸.•*¨*• ☆

a dit…

delicada y hermosa melodía
:)